Lancé dans la foulée du Débarquement, Bagration acheva de terrasser la Wehrmacht |
Et de fait, le 22 juin, soit deux semaines à peine après le Débarquement de Normandie, les Soviétiques lancent une gigantesque offensive, l'Opération Bagration - nous y reviendrons dans une prochaine chronique - qui va vite se traduire pour la Wehrmacht par sa pire défaite de la guerre.
Car depuis qu’elle doit se battre sur deux Fronts, l’Allemagne tout entière se trouve en effet dans la triste position du dormeur nanti d'une couverture bien trop petite pour lui, qui peut tenter de s'en couvrir les pieds, ou les épaules, mais pas les deux à la fois, et qui finit ainsi par mourir de froid.
Les chiffres sont à cet égard aussi saisissants que sans appel : pour défendre un Front de près 1 000 kms, le Reich dispose de 800 000 hommes, 10 000 canons, 800 tanks et 1 000 avions soit respectivement… quatre fois, deux fois, trois fois et cinq fois moins que son adversaire !
Le résultat est dès lors inéluctable : lorsque Bagration s'achève, à la mi-août, l'Armée rouge a progressé de plus de 600 kms, reconquis toute la Biélorussie, et ramené la Wehrmacht - qui dans l'aventure a perdu plus d'un demi-million d'hommes et la quasi-totalité de son Groupe d'Armées Centre - aux positions qu'elle occupait avant l'invasion de l'URSS trois ans auparavant…
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