Mais pour bien comprendre cette Offensive des Ardennes, il faut évidemment remonter plusieurs mois en arrière, et plus précisément à la chute définitive de Stalingrad, le 02 février 1943.
Si la défaite d'El Alamein, la retraite de l'Afrika Korps jusqu'en Tunisie, puis le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, en novembre de l'année précédente, ont représenté autant de sérieux revers, ceux-ci se sont néanmoins produits sur un théâtre d'opérations fort secondaire qui, à moyen terme du moins, ne menace en rien le Reich dans son existence-même.
Stalingrad, en revanche, est un désastre de dimension biblique qui, non content de coûter à la Wehrmacht quelque 300 000 hommes (tués, blessés ou faits prisonniers), fracasse le rêve de chaque Allemand de voir bientôt la paix rétablie, et le Reich victorieux.
Dans toute l'Allemagne, un deuil national de trois jours est donc décrété, tandis qu’une musique de circonstance – c-à-d lugubre – est diffusée sur toutes les stations de radio du pays…
Mais pas question pour autant de céder au défaitisme, ni a fortiori au diktat du Président américain Franklin Delano Roosevelt qui, fin janvier, à la Conférence de Casablanca, a affirmé que lui-même et ses alliés n’accepteraient rien de moins qu’une "Capitulation sans condition" des trois puissances de l’Axe…
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