survivant d'Auschwitz, devant une des entrées du camp, en 2015 |
… face à de véritables combattants dotés de vraies armes, Himmler s'avéra vite totalement dépassé par les événements, et même incapable de prendre quelque décision que ce soit.
En revanche, pour exterminer méthodiquement et sans remords des millions de civils Juifs désarmés, le Reichsfuhrer n’avait probablement pas d’egal !
Car si la SS et son chef s’aventurèrent dans quantités de domaines, en ce compris l’Astronautique et l'embouteillage de l’eau minérale (!), l’identification, la traque et, pour finir, l’extermination des Juifs furent de loin ses principales activités.
L’extermination des Juifs, pourtant, ne fut pas décidée par Himmler, ni même par aucun dirigeant nazi en particulier : elle s’imposa plutôt à chacun, à la longue, et par défaut, c-à-d lorsque les possibilités “classiques” - émigration volontaire, émigration forcée, ghettos, déportation vers un territoire lointain - furent toutes rendues impossibles… par les décisions politiques et militaires des dirigeants nazis eux-mêmes !
Entre 1933 et 1938, et en recourant uniquement à l’émigration, le Reich était ainsi parvenu à se débarrasser de la moitié de ses quelque 600 000 Juifs. Mais en annexant l’Autriche, puis la partie occidentale de la Pologne, il se retrouva avec une guerre mondiale, mais aussi avec 200 000, puis 2 000 000 de Juifs supplémentaires sur les bras !
L’émigration d’une telle masse de Juifs étant devenue impossible, il fallut les parquer dans les ghettos en attendant que l’on s’empare, “quelque part à l’Est”, d’un territoire où les expédier.
Et quand la conquête du dit territoire fut elle-même rendue impossible à court ou moyen terme, c-à-d au début de 1942, après l’échec de l’offensive sur Moscou, l’extermination s’imposa d’elle-même…
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