Himmler (le "Fidèle Heinrich") et Hitler |
Tout cela impliquait évidemment une guerre à plus ou moins brève échéance, une guerre que Himmler appelait lui-même de tous ses vœux, ne serait-ce que pour prendre sa revanche sur la double “injustice” dont il estimait avoir été victime en 1918, lorsque l’Armistice, en plus de l’empêcher de terminer son cursus d’élève-officier, l’avait privé de cette “expérience du Front” dont son aîné était, lui, revenu décoré et couvert de louanges.
Et c’est probablement cette frustration de jeunesse qui l’avait très vite incité à transformer une partie de sa SS en une SS “en armes”, ce qui n’allait pourtant pas de soi, attendu que l’armée régulière, après s’être débarrassée de la SA grâce à la SS, n’avait évidemment aucune envie de voir la SS se mettre maintenant à imiter la SA !
Mais une fois encore, le temps et les circonstances (et notamment l’attentat du 20 juillet 1944) jouèrent en faveur d’Himmler, en lui permettant de développer une Waffen-SS qui, bien que restée numériquement inférieure à la Wehrmacht, avait fini, en 1945, par enrôler plus d’un million d’hommes, et aussi par devenir sinon le principal, du moins le meilleur fer de lance du Troisième Reich
Himmler se serait sans doute bien vu partir lui-même au combat à la tête de ses troupes, mais même si celles-ci lui demeuraient inféodées, elles opéraient sous le contrôle et le commandement opérationnel de la Wehrmacht
Ce n’est que dans les tous derniers mois du conflit, lorsque le Führer n’eut plus confiance en personne si ce n’est en son “Fidèle Heinrich”, que celui-ci put enfin concrétiser son rêve de jeunesse, en obtenant un véritable commandement opérationnel
Une expérience qui - mais faut-il s’en étonner - s’avéra vite si désastreuse que l’intéressé fut fort aise de s'en trouver débarrassé…
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