Himmler, visitant le ghetto de Lodz : une quantité inépuisable d'"ennemis" |
… au début de 1935, Himmler disposait donc des moyens d’identifier, arrêter, et emprisonner tous les “ennemis” possible.
Mais encore fallait-il que les “ennemis”... existent et continuent d’exister !
Avec tous les communistes allemands emprisonnés, et les socio-démocrates exilés, il se trouvait à présent confronté à un grave problème, ou plutôt à une obligation impérative : découvrir au plus vite quantités de nouveaux “ennemis” permettant de justifier l’existence-même de son poste et celle de son organisation.
Une fois de plus, la solution lui fut apportée sur un plateau et sans qu’il ait le moindre effort à consentir : elle prit la forme des quelque 600 000 Juifs et métis de Juifs présents en Allemagne depuis des générations, mais jamais acceptés comme “allemands” par la population allemande.
Et la transformation de la SS anti-bolchevique en instrument de lutte contre la “juiverie” fut d’autant plus aisée qu’Himmler, tout comme Hitler, était lui-même un antisémite enragé qui, depuis des années, rendait les Juifs responsables de tous les malheurs dont souffrait l’Allemagne, et en particulier du “coup de poignard dans le dos” ayant abouti à cet Armistice de 1918 qui avait privé Hitler d’un emploi stable, et lui-même d’une prometteuse carrière militaire !
Avec la “découverte” de la grave “menace” posée par les Juifs allemands, Himmler se découvrit aussi un “travail”, et donc une garantie d’emploi, de plusieurs années.
Et si les Juifs venaient un jour à disparaître complètement du paysage allemand, il resterait de toute manière ceux, encore plus plus nombreux, de tous les pays qu’Hitler se proposait dès à présent d’envahir…
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