Karl Dönitz, éphémère successeur d'Hitler |
... mais à peine quelques heures plus tard, les rôles s'inversent : prévenu à la fois de la mort d'Hitler mais aussi de sa propre désignation comme successeur à la tête du Troisième Reich, c'est maintenant Dönitz qui convoque Himmler, lequel se présente dans la soirée, accompagné - on n'est jamais trop prudent - de six robustes SS armés jusqu'aux dents.
Apprenant la nomination de Dönitz, Himmler blêmit mais lui jure aussitôt fidélité tout en se proposant... de lui servir de second (!), une offre que le grand-amiral décline néanmoins poliment, vu la nature "non-politique" (sic) du gouvernement qu'il se propose de constituer à Flensburg (Schleswig-Holstein)
Curieux gouvernement en vérité, qui ne gouverne pas grand-chose et dont l'autorité n'est reconnue par personne, et certainement pas par les Soviétiques
Himmler, pourtant, ne renonce pas : par arrogance, ou alors par naïveté, il demeure convaincu qu'il a encore sa place - et une place de choix ! - non seulement dans ce gouvernement mais aussi dans l'Allemagne de l'après-guerre !
Vain espoir : le 6 mai, au lendemain de sa première réunion officielle, le Gouvernement de Flensburg, qui comprend des personnalités civiles et militaires de premier plan comme Speer, Keitel ou Jodl, démettra Himmler de toutes ses fonctions antérieures, et notamment de son poste - en principe civil - de Ministre de l'intérieur du Reich, le condamnant dès lors à la fuite et à la clandestinité...
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