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| reddition de soldats allemands, à Berlin |
... Lübeck, 30 avril 1945
Tandis qu'à Berlin, le corps d'Adolf Hitler achève de se consumer, Heinrich Himmler, à Lübeck, n'en finit pas de ruminer son excommunication ainsi que les accusations de "trahison" et de "félonie" dont il fait l'objet.
Chassé du parti, privé de ses prérogatives et surtout de son titre de Reichsführer-SS - attribué à Karl Hanke - Himmler n'est plus qu'un Allemand ordinaire, par ailleurs sous le coup d'un mandat d'arrestation confié aux bons soins du grand-amiral Dönitz.
Mais en pratique, Hanke joue les hommes invisibles et Dönitz n'a pas d'armée, en sorte que c'est toujours lui, Himmler, qui tire les ficelles de ce qui reste de la SS mais aussi de la Ersatzheer ou de la Volkssturm
Dans un message radio à Ernst Kaltenbrunner, demeuré grand-patron du RSHA, Himmler nie ou minimise la portée de ses entretiens avec Folke Bernadotte, et conclut sur un ton martial en affirmant que "le combat continue et doit être poursuivi à n'importe quel prix !"
Et quand, le même jour, Dönitz, suite à la demande de Martin Bormann qui exige "des mesures rapides et implacables contre tous les traîtres", se présente en personne à Lübeck, ce n'est pas pour arrêter le Reichsführer déchu mais bien, tout simplement,... pour recueillir sa déposition et l'entendre clamer son innocence, avant de s'en retourner tranquillement à Plön
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