Traudl Junge, dactylographe des dernières volontés d'Hitler |
… alors que les invités fêtent l’événement au champagne dans le petit salon, Hitler emmène ensuite sa secrétaire personnelle, Traudl Junge, 25 ans, dans la pièce voisine, afin de lui dicter son testament.
Un testament de pure convenance, où le maître du Troisième Reich, qui ne regrette rien, désigne son successeur, le grand-amiral Karl Dönitz, et affirme une fois encore n'avoir jamais voulu cette guerre, mais y avoir été contraint par les "milieux juifs internationaux".
"Cette guerre”, déclare-t-il en guise d’épitaphe, “en dépit de tous les revers, deviendra un jour dans l'Histoire comme la plus glorieuse et héroïque manifestation de vivre d'un peuple".
Une des copies de cet étrange testament est transmise par messager au maréchal Schörner, nouveau commandant en chef de l'Armée, accompagnée d'une lettre du général Burgdorf soulignant que la trahison d'Heinrich Himmler a constitué "le coup ultime" pour Hitler qui, désormais, se prépare à la Mort.
Après avoir dactylographié le document, Traudl Junge remonte chercher de quoi nourrir les six enfants du docteur Goebbels, que sa mère, qui ne veut pas les voir vivre en dehors du national-socialisme, a amené au Führerbunker
Elle est alors frappée par la "fièvre érotique" qui, un étage plus haut, à côté de l'hôpital souterrain de la Chancellerie, "semblait avoir pris possession de tous"
"Partout", dira-t-elle, "même sur le fauteuil du dentiste, je vis des corps emmêlés en des étreintes lascives. Les femmes avaient renoncé à toute pudeur et exhibaient librement leurs parties sexuelles"
De fait, des officiers SS partis à la recherche de déserteurs ont ramené non pas des déserteurs à pendre, mais bien des filles affamées, à qui ils ont promis la fête et, surtout, les inépuisables réserves de nourriture et de champagne qu'abrite le bunker de la Chancellerie...
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