Hitler et Himmler, en 1944, "je t'aime, moi non plus"... |
... nullement surpris par le refus britannique, Bernadotte n'en a pas moins continué ses rencontres avec Himmler qui, du reste, lui ont permis de sauver des Juifs supplémentaires
Dans le compte rendu qu'il a livré à Victor Mallet, ambassadeur de Grande-Bretagne à Stockholm, de sa rencontre du 02 avril avec le Reichsfuhrer, Bernadotte a souligné que ce dernier avait cette fois ouvertement reconnu que la guerre était perdue mais qu'à la suggestion de capituler, Himmler lui avait simplement répondu qu'Hitler ne l'accepterait jamais et que lui-même se sentait toujours lié par son serment de fidélité au Führer
Dans une lettre ultérieure à Bernadotte, Himmler a néanmoins dit espérer que le comte accepterait de jouer les médiateurs à son profit au cas où le Führer "changerait radicalement d'avis"
Pour qui accepte de lire entre les lignes, l'hypothèse d'un coup d’État n'est donc pas à exclure - on sait d'ailleurs aujourd'hui que plusieurs membres de l'entourage d'Himmler, mais aussi le Ministre des Finances von Krosigk, étaient alors occupés à l'y inciter - mais quand Bernadotte, dans sa réponse, s'est déclaré prêt à accepter la médiation à condition qu'Himmler, de son coté, prenne le pouvoir et dissolve le NSDAP, le Reichsfuhrer est demeuré évasif, signe que même en ces heures décisives, il n'est pas prêt lui non plus à renverser à franchir le Rubicon...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire