Folke Bernadotte, intermédiaire d'Himmler auprès des Alliés |
... se sachant en semi-disgrâce, et en tout cas sérieusement menacé, Himmler a donc décidé de jouer la carte occidentale.
A la mi-février, à la clinique d'Hohenlychen, il avait déjà discrètement rencontré le comte Folke Bernadotte, vice-président de la Croix-Rouge suédoise, pour lui demander de sonder les intentions des anglo-américains.
Mais les négociations se sont surtout accélérées en mars, après le retour de son masseur personnel et préféré, Felix Kersten qui, après avoir déménagé en Suède, a contacté le Ministère des Affaires étrangères, où il s'est proposé comme intermédiaire
De fil en aiguille, le Reichsführer a commencé à formuler ses exigences et ses propositions, lesquelles ne se sont avérées ni originales ni inédites
Au plan personnel, Himmler a évidemment réclamé des garanties sur sa sécurité. Au plan politique, il a affirmé que l'Allemagne se soumettrait aux Britanniques et aux Américains... à la seule condition d'être laissée libre de combattre le bolchevisme.
Et pour prouver sa bonne foi, il a accepté de livrer plusieurs milliers de Juifs scandinaves aux autorités suédoises, tout en se déclarant prêt à en libérer bien davantage.
Appâtés, les Suédois ont aussitôt alertés les autorités britanniques qui, parce qu'elles se savaient proches de la victoire et aussi, et surtout, parce qu'elles ne voulaient rien savoir de propositions signées Himmler, les ont évidemment balayées du revers de la main...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire