Churchill, Roosevelt (déjà mourant) et Staline, à Yalta |
... en cette première moitié d'avril 1945, tout le monde, en ce compris les Allemands eux-mêmes, sait désormais que le Reich a perdu la guerre, et que sa disparition n'est plus qu'une question de jours
Il reste néanmoins une incertitude : qui, des anglo-américains ou alors des Soviétiques va finalement investir Berlin et ainsi contraindre Hitler à accepter cette "capitulation sans condition" à laquelle il se refuse obstinément et que personne dans son entourage ne semble en mesure, ni même désireux, de signer à sa place.
Du point de vue des civils et militaires allemands, et du point de vue des nazis eux-mêmes - à l'exception peut-être de Goebbels et d'Hitler - l'option anglo-américaine est largement préférable, ce pourquoi, et depuis des semaines, Wehrmacht et Waffen-SS luttent-elles bien plus férocement à l'Est qu'à l'Ouest, histoire de retarder autant que possible la progression des soviétiques vers Berlin, et de permettre à un maximum de civils de l'Est de se réfugier à l'Ouest.
Mais le problème, c'est qu'en février, à Yalta, les Alliés se sont déjà entendus sur le partage de Berlin, mais aussi sur celui de l'Allemagne et même de l'Europe entière !
A quoi bon dès lors chercher à tout prix à être les premiers à pénétrer dans le bunker de la Chancellerie du Reich ?
Du point de vue des Occidentaux, surtout américains, le jeu n'en vaut tout simplement pas la chandelle. Et puisque les Soviétiques, eux, brûlent littéralement du désir de monter sur la plus haute marche du podium, et ce quel que soit le nombre de soldats qu'il leur faudra encore sacrifier pour y arriver, autant les laisser faire...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire