cadavres d'hommes et de chevaux, à Dantzig, après l'arrivée des Soviétiques |
... Dantzig, 28 mars 1945
Et le 28 mars, Dantzig tombe à son tour.
Dantzig, où tout a commencé six ans plus tôt, parce qu'Hitler, mais aussi la majorité des Allemands, voulait à tout prix récupérer cette "ville internationale" presque exclusivement peuplée de germanophones, et située à l'embouchure d'un "corridor polonais" arraché en 1919 à l'Allemagne vaincue
Dantzig, pour laquelle "personne ne voulait mourir", mais qui a fini par faire mourir des dizaines de millions d'êtres humains, et qui en fera encore mourir bien d'autres avant la Capitulation du Reich
A la chute de la ville, le piège s'est refermé sur les Allemands de Poméranie, mais surtout sur les Allemandes qui, comme le déclarera sobrement un commandant cosaque, sont "trop hautaines" et qu'il faut donc "chevaucher" même si elles "utilisent leurs enfants pour se protéger".
"Des jeunes femmes, voulant à toute force échapper à l'attention des soldats, se passaient de la cendre et de la suie sur le visage. Elles se nouaient des foulards de paysanne tout autour de la tête, se vêtaient de hardes dissimulant leur silhouette et prenaient des démarches de vieilles femmes. Mais cela ne constituait pas toujours une sauvegarde car bien des femmes âgées étaient également violées.
Les Allemandes avaient, en ces circonstances, créé une terminologie particulière. Beaucoup disaient simplement "j'ai dû céder". L'une, par exemple, précisait qu'elle avait "cédé" treize fois (...) Certaines restaient en état de choc ou d'hébétude, d'autres se suicidaient"
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