civils fuyant les bombardements à Dantzig, mars 1945 |
... le 21 février 1945, alors que l'Armée rouge s'approchait de plus en plus de Dantzig (aujourd'hui Gdansk, Pologne), la Kriegsmarine avait évacué quelque 51 000 réfugiés, avant de s'apercevoir, une semaine plus tard, qu'il en restait au moins dix fois plus à extraire (!)
Et le 8 mars, 34 trains à bestiaux remplis de civils terrorisés ont quitté la Poméranie. Deux jours plus tard, le total des Allemands réfugiés des provinces de l'Est a été évalué à 11 millions de personnes !
Et alors que les derniers bâtiments de guerre de cette même Kriegsmarine s'efforcent de retarder l'avancée des blindés soviétiques sur Dantzig, les chasseurs-bombardiers russes écrasent sans distinction objectifs civils et militaires, et particulièrement les zones portuaires où s'entassent les réfugiés dans l'attente d'un improbable navire.
Les blessés sont mitraillés sur leurs civières, de même que des milliers de femmes et d'enfants, qui préfèrent affronter la mitraille que tenter de se mettre à l'abri,... et donc de perdre leur place dans les interminables files d'attente.
Le 26 mars, Gottenhaffen tombe aux mains de l'Armée rouge, qui s'y livre à une telle orgie de pillages et de viols qu'elle va choquer les autorités soviétiques elles-mêmes.
"Le nombre d'incidents hors des normes", déclarera pudiquement le service politique de l'État-major, "s'accroît ainsi que celui des actes d'immoralité et de crimes militaires. Il existe au sein de nos troupes une tendance hautement regrettable et politiquement négative qui pousse certains officiers et soldats, sous le prétexte de revanche, à se livrer au pillage et à commettre des abus au lieu de remplir de façon honnête et désintéressée leur devoir envers la Mère Patrie" (1)
(1) Beevor, La Chute de Berlin
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