Himmler, en 1945 |
En public, il est toujours aussi sec et martial. On l'entend parler de "sacrifices" et de l'impérieuse nécessité de lutter "jusqu'au dernier homme et la dernière cartouche", et il n'a pas de mots assez durs, ni surtout de sanctions assez sévères, envers les déserteurs, les "planqués de l'arrière" et tous ceux qui, de manière générale, tentent de se soustraite à leurs obligations envers le Vaterland, la mère-patrie.
Le 21 septembre, devant les principaux responsables de la Ersatzheer, il s'est d'ailleurs vanté de ses récents succès contre ceux-ci, et a rappelé à ses collaborateurs l'importance de "faire preuve de la plus extrême fermeté envers le moindre signe d'indiscipline à l'arrière du Front" (1)
Mais Himmler ne serait pas Himmler s'il ne s'avérait, en privé,... le contraire exact de l'image qu'il incarne !
Le 26 novembre, Hitler lui a ainsi permis de satisfaire son rêve, en le nommant commandant-en-chef du Groupe d'armées Oberrhein, un geste qui témoigne à nouveau de la confiance que le Führer accordé au "Fidèle Heinrich",... mais un geste qui n'a néanmoins pas poussé l'intéressé jusqu'à se rendre lui-même sur le Front, et à abandonner ainsi son luxueux train personnel toujours stationné près de Triberg, à proximité immédiate d'un tunnel destiné à le soustraire à une éventuelle attaque aérienne...
(1) Longerich, op cit, page 711
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