Volksdeutsche de la 22ème division de cavalerie SS, en 1945. Est-il encore "volontaire" ? |
Car outre les "malgré-nous" alsaciens, mosellans ou luxembourgeois dont nous avons déjà parlé, Himmler, à présent commandant-en-chef de l'Ersatzheer, n'hésite plus à y enrôler du personnel "en disponibilité" de la Luftwaffe, de la Kriegsmarine, ou encore de l'Organisation Todt qui, faute d'avions à entretenir, de navires à mener, ou de routes à construire, se retrouvent dès lors, et sans avoir rien demandé à personne, avec un fusil en main et un uniforme noir sur le dos !
Sur le strict plan des effectifs, et de la logique, on ne saurait évidemment reprocher au Reichsführer de chercher par tous les moyens à compenser les pertes subies par "ses" SS, mais au niveau opérationnel, la valeur des unités ainsi constituées ou reconstituées de bric et de broc s'avère catastrophique : formés à la va-vite, peu équipés, mal commandés, souvent trop jeunes, trop vieux ou en trop mauvaise condition physique, dépourvus - et pour cause ! - de toute motivation idéologique, ces "nouveaux SS" ne sont plus que l'ombre de leurs aînés de 1941-1942 et, en dépit de tous les rappels au "Triomphe de la Volonté", ne sauraient en aucune manière sauver le Reich du sort qui l'attend.
Et on peut en dire autant de tous les fonctionnaires, fonds de caserne et autres "planqués" qui, au lieu de rallier la Waffen-SS rejoignent bien malgré eux les rangs de l'armée régulière : sur le papier, à la fin de 1944, et grâce aux efforts d' Himmler, celle-ci se retrouvera sans doute renforcée de quelque 500 000 hommes, mais que vaudront-ils encore face à leurs adversaires occidentaux sur-équipés, ou Soviétiques de plus en plus motivés à mesure qu'ils se rapprochent de Berlin...
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