Le crématorium de Majdanek, découvert par l'Armée rouge, été 1944 |
… mais en dépit de tout l'enthousiasme d’Eichmann, ces déportations sont désormais sous la menace directe des Alliés : le 17 juillet, suite à l’avancée de l’Armée rouge, la SS n’a en effet eu d’autre choix que de fermer définitivement le camp de Majdanek qui, depuis son inauguration à l’automne 1941, avait "évacué" quelque 250 000 personnes, dont environ la moitié étaient juives.
Les archives du camp ont bien évidemment été incendiées, et la plupart des bâtiments détruits avant l’arrivée des Soviétiques une semaine plus tard, mais l’affaire a néanmoins démontré que le camp principal et de loin le plus symbolique de la "Solution finale", celui d’Auschwitz, est à présent menacé à plus ou moins brève échéance, ce qui pose un double et redoutable problème : comment continuer, malgré tout, à "évacuer" les Juifs (et donc tenir la promesse d'en avoir expurgé l'Europe "à la fin de la guerre"),... et comment s'assurer, dans l'aventure, de ne pas laisser de traces qui permettraient aux probables vainqueurs de l'Allemagne de réaliser la véritable ampleur du massacre, et d'en rechercher ensuite les coupables...
Et l'affaire est d'autant moins simple que le Reichsführer lui-même semble maintenant jouer double-jeu !
Car si l'épisode "Juifs contre camions" pouvait encore passer pour une vulgaire manœuvre destinée à semer la zizanie entre Alliés occidentaux et soviétiques, voire une manœuvre ourdie contre son gré et en dehors de sa connaissance, il en va tout autrement de l'ordre formel et militaire - quoi que prudemment non officiel - qu'il s'apprête à présent à donner l'Obersturmbannführer Adolf Eichmann...
Les archives du camp ont bien évidemment été incendiées, et la plupart des bâtiments détruits avant l’arrivée des Soviétiques une semaine plus tard, mais l’affaire a néanmoins démontré que le camp principal et de loin le plus symbolique de la "Solution finale", celui d’Auschwitz, est à présent menacé à plus ou moins brève échéance, ce qui pose un double et redoutable problème : comment continuer, malgré tout, à "évacuer" les Juifs (et donc tenir la promesse d'en avoir expurgé l'Europe "à la fin de la guerre"),... et comment s'assurer, dans l'aventure, de ne pas laisser de traces qui permettraient aux probables vainqueurs de l'Allemagne de réaliser la véritable ampleur du massacre, et d'en rechercher ensuite les coupables...
Et l'affaire est d'autant moins simple que le Reichsführer lui-même semble maintenant jouer double-jeu !
Car si l'épisode "Juifs contre camions" pouvait encore passer pour une vulgaire manœuvre destinée à semer la zizanie entre Alliés occidentaux et soviétiques, voire une manœuvre ourdie contre son gré et en dehors de sa connaissance, il en va tout autrement de l'ordre formel et militaire - quoi que prudemment non officiel - qu'il s'apprête à présent à donner l'Obersturmbannführer Adolf Eichmann...
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