… dans la nuit du 5 au 6 juin, le cercueil d'Heydrich, hissé sur un affût d'artillerie, est transporté de l'Hôpital Bulovka au Château de Prague, et ce dans le cadre d'une procession aux flambeaux qui n'est pas sans évoquer les anciens rituels païens.
Jusqu'au 7 juin, la dépouille du Reichsprotektor est alors exposée aux yeux de la population pragoise, et en particulier de sa minorité germanophone, qui se bouscule pour l'apercevoir.
Devant Himmler, devant le ban et l’arrière-ban de la Bohème-Moravie nazie, mais aussi devant ses deux fils aînés (1) et des dizaines de milliers de curieux, le cercueil est ensuite rechargé sur un autre affût qui, avec une lenteur consommée, descend alors la colline de Hradčany, traverse le Malá Strana, le "Petit Côté", refuge des artisans et commerçants allemands depuis le Saint-Empire romain germanique, avant de franchir la Vltava par le célèbre Karlův mos, le Pont Charles, qui date du 14ème siècle et dont les trente statues de pierre, impassibles, dominent la garde d’honneur de policiers et de militaires rameutés en masse pour un ultime hommage à leur chef.
Débute alors la lente traversée de la vieille ville en direction de la Praha hlavní nádraží, la Gare centrale, avec son monumental hall Art Nouveau, construit au début du siècle par Josef Fanta, à qui l’on doit également le Monument de la Paix, commémorant cette autre boucherie que fut la Bataille d’Austerlitz….
Finalement, le cercueil est installé dans le train spécial qui doit l’amener à Berlin, où la mise en scène orchestrée de main de maître par Joseph Goebbels est appelée à reprendre de plus belle…
(1) Klaus (né le 17 juin 1933) et Heider (né le 28 décembre 1934); en raison de son jeune âge, Silke (née le 9 avril 1939) n'a pas assisté à la cérémonie, pas plus que Lina, désormais veuve, qui accouchera le 23 juillet 1942 d'une autre fille, prénommée Marthe
Jusqu'au 7 juin, la dépouille du Reichsprotektor est alors exposée aux yeux de la population pragoise, et en particulier de sa minorité germanophone, qui se bouscule pour l'apercevoir.
Devant Himmler, devant le ban et l’arrière-ban de la Bohème-Moravie nazie, mais aussi devant ses deux fils aînés (1) et des dizaines de milliers de curieux, le cercueil est ensuite rechargé sur un autre affût qui, avec une lenteur consommée, descend alors la colline de Hradčany, traverse le Malá Strana, le "Petit Côté", refuge des artisans et commerçants allemands depuis le Saint-Empire romain germanique, avant de franchir la Vltava par le célèbre Karlův mos, le Pont Charles, qui date du 14ème siècle et dont les trente statues de pierre, impassibles, dominent la garde d’honneur de policiers et de militaires rameutés en masse pour un ultime hommage à leur chef.
Débute alors la lente traversée de la vieille ville en direction de la Praha hlavní nádraží, la Gare centrale, avec son monumental hall Art Nouveau, construit au début du siècle par Josef Fanta, à qui l’on doit également le Monument de la Paix, commémorant cette autre boucherie que fut la Bataille d’Austerlitz….
Finalement, le cercueil est installé dans le train spécial qui doit l’amener à Berlin, où la mise en scène orchestrée de main de maître par Joseph Goebbels est appelée à reprendre de plus belle…
(1) Klaus (né le 17 juin 1933) et Heider (né le 28 décembre 1934); en raison de son jeune âge, Silke (née le 9 avril 1939) n'a pas assisté à la cérémonie, pas plus que Lina, désormais veuve, qui accouchera le 23 juillet 1942 d'une autre fille, prénommée Marthe
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