Himmler visitant le Château de Prague. Heydrich est une fois de plus en arrière |
L’intéressé était non seulement son ami depuis onze ans, mais aussi, et surtout, son principal et plus précieux collaborateur, celui qui, non content d’avoir organisé et réglé les détails de la "Solution finale à la question juive", avait, à partir d’une feuille - littéralement - blanche, conçu, bâti, dirigé et développé le gigantesque appareil policier et répressif qu’était finalement devenu le RSHA, et ainsi réalisé la "vision" qu’Himmler avait certes eu avant lui mais aurait été bien incapable de concrétiser à sa place !
Remplacer un tel homme - parce que la vie, ou plutôt la guerre, continue - ne sera à l’évidence pas facile : et de fait, Heydrich ne sera jamais véritablement remplacé alors que le système qu’il avait mis au point continuera, lui, de fonctionner, inchangé, jusqu’à la fin du conflit.
Dans l’immédiat, le Reichsführer se retrouve en tout cas confronté à deux défis de taille : retrouver les coupables et venger son ami d’une manière qui, sans surprise, s’annonce déjà aussi impitoyable que démesurée,… et lui organiser, grâce à l’aide du grand-maître de la Propagande Joseph Goebbels - ce même Goebbels qui le 2 juin s’était déjà exclamé que "la disparition d’Heydrich serait désastreuse" - des funérailles dignes d’un véritable demi-dieu germanique...
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