Heydrich, à Prague, peu avant son assassinat |
... déjà centrale avant-même l'arrivée d'Hitler au Pouvoir en 1933, formalisée tant bien que mal deux ans plus tard par les Lois de Nuremberg, cette question de savoir qui est - ou non - un "Juif" et, a fortiori, un "métis", continue donc, près de dix ans plus tard, de faire polémique, au point d'imposer des considérations pour le moins alambiquées et certainement hors de portée de ceux qui vont devoir les appliquer sur le terrain !
Encore faut-il cependant noter que les dites considérations ne concernent en faitque les Juifs et métis du Reich : dans toute l'Europe occupée et, a fortiori, en URSS, les hommes d'Heydrich, et les autorités locales de Collaboration, ne s'embarrassent pas, et ne s'embarrasseront jamais, de semblables "détails" et arrêteront, déporteront et exécuteront tout qui leur paraît "Juif", y compris lorsque celui-là est en réalité chrétien ou même... musulman !
Compte tenu du caractère malgré tout légaliste du régime nazi, et de l'étonnante proportion de docteurs en Droit présents à Wannsee, il ne pouvait sans doute en être autrement, mais qu'elle qu'en soit la raison, le fait est qu'en pratique, et même si leur sort quotidien n'aura rien d'enviable, la grande majorité des Juifs et métis du Reich vont échapper à la déportation et à la mort,... du fait de la simple réticence des Nazis eux-mêmes à appliquer leurs propres lois !
S'il n'en tenait qu'à lui seul, Heydrich renverrait sans doute les avocats, juristes et autres officiers d'État-civil allemands à leurs chères études, et traiterait les Juifs et métis du Reich exactement comme tous les autres.
Mais aussi puissant soit-il, le grand patron du RSHA doit malgré tout composer avec certaines réalités, ce qui, de toute manière, et même en excluant les Juifs et métis du Reich, lui laisse tout de même... plus de 10 millions de personnes à "évacuer" !
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