Himmler et Heydrich : "l'État d'exception" permanent... |
Pour défendre leur "vision", et leurs propres prérogatives, Himmler et Heydrich ont donc besoin de nombreux "ennemis" à présenter au Führer.
Au début de l'été de 1935, la Gestapo repart donc à la chasse aux communistes que l’on suspecte cette fois - à tort ou à raison - de hanter l’administration allemande : à la fin de l’année, plus de 14 000 d’entre eux auront ainsi été arrêtés et placés en détention préventive.
Mais comme il n’y a tout simplement plus assez de communistes dans le Reich, d’autres catégories doivent impérativement les remplacer à court terme !
Dès le mois de mai, dans une série d’article parus dans le Schwarze Korps, le journal de la SS, Heydrich a d’ailleurs planté le décor, soulignant que les ennemis du nazisme, loin d’avoir été vaincus, sont en réalité non seulement plus nombreux mais surtout plus insidieux que jamais, puisque se dissimulant à présent dans la "Juiverie et la Franc-maçonnerie mondiales" ainsi que chez les "prêtres politisés".
Et puisque la police ordinaire, affirme Heydrich, est incapable de faire face à cette "menace idéologique", c’est la police idéologique - autrement dit la SS - qui devra naturellement mener la lutte.
"Si nous voulons protéger notre peuple", souligne-t-il par ailleurs, "nous devons traiter durement nos opposants, fut-ce au risque de maltraiter l’un ou l’autre individu, et d’être dès lors vilipendés comme des brutes sauvages par certaines personnes assurément bien intentionnées" (1)
(1) Longerich, op. cit. page 196
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