Travailleurs forcés à Dachau, en 1933. Ce camp allait servir de modèle aux autres |
... en cette année 1935, l’Allemagne nazie s'achemine donc tranquillement vers un véritable État policier dominé par Heinrich Himmler.
Mais avec les SA contraints de rentrer dans le rang, les communistes et socio-démocrates tous emprisonnés ou en fuite, et les syndicats dissous et remplacés par un "Deutsche Arbeitsfront" ("Front allemand du Travail" ou DAF) entièrement aux ordres d’un parti devenu unique et d'un Führer désormais "inattaquable", cet État policier manque paradoxalement… de criminels !
Nommé Inspecteur général des Camps après ses succès à Dachau, Theodor Eicke, n’a d’ailleurs eu d’autre choix que de fermer la plupart d’entre eux, et d’en libérer les détenus, en sorte qu’à la fin du printemps de 1935, les geôles du Troisième Reich, qui hébergeaient plus de quarante mille prisonniers politiques deux ans plus tôt, n'en abritent plus guère que trois mille, autant dire rien pour une dictature totalitaire de quelque soixante-six millions d’habitants !
En attendant les guerres de conquête qui ne manqueront pas de multiplier les opposants et autres "terroristes" à traquer et éliminer, Himmler se trouve par conséquent confronté à un singulier défi : justifier l’existence - et les crédits - d’une SS qui, bien que volontairement réduite de près de soixante mille personnes depuis un an, compte encore plus de cent-quarante mille hommes dans ses rangs…
Mais avec les SA contraints de rentrer dans le rang, les communistes et socio-démocrates tous emprisonnés ou en fuite, et les syndicats dissous et remplacés par un "Deutsche Arbeitsfront" ("Front allemand du Travail" ou DAF) entièrement aux ordres d’un parti devenu unique et d'un Führer désormais "inattaquable", cet État policier manque paradoxalement… de criminels !
Nommé Inspecteur général des Camps après ses succès à Dachau, Theodor Eicke, n’a d’ailleurs eu d’autre choix que de fermer la plupart d’entre eux, et d’en libérer les détenus, en sorte qu’à la fin du printemps de 1935, les geôles du Troisième Reich, qui hébergeaient plus de quarante mille prisonniers politiques deux ans plus tôt, n'en abritent plus guère que trois mille, autant dire rien pour une dictature totalitaire de quelque soixante-six millions d’habitants !
En attendant les guerres de conquête qui ne manqueront pas de multiplier les opposants et autres "terroristes" à traquer et éliminer, Himmler se trouve par conséquent confronté à un singulier défi : justifier l’existence - et les crédits - d’une SS qui, bien que volontairement réduite de près de soixante mille personnes depuis un an, compte encore plus de cent-quarante mille hommes dans ses rangs…
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