Röhm voulait une "seconde révoultion", ce fut celle de trop |
Pour un parti qui prétend incarner la moralité et les véritables "valeurs" traditionnelles de l'Allemagne et de la Famille, les préférences sexuelles du chef de la SA - mais aussi d'une bonne partie de son État-major personnel ! - ont évidemment de quoi en irriter plus d'un.
Curieusement, et bien que connaissant Röhm depuis plus de dix ans, Himmler par naïveté ou aveuglement volontaire, n'en a lui-même pris connaissance qu'en 1931, et n'y a longtemps vu que de vulgaires ragots colportés par des adversaires politiques
Mais à présent que le Reichsführer-SS est résolu à écarter son ancien mentor, cette "faiblesse" constitue un argument supplémentaire à présenter à Hitler (1)
Le véritable argument, cependant, est ailleurs : contrairement à Hitler, à Himmler, à Goebbels et à la plupart des caciques du parti, Röhm ne considère pas l'arrivée des Nazis au Pouvoir comme une fin en soi, mais plutôt comme le simple point de départ d'une "seconde révolution" - cette fois complète - de la société allemande.
Une "seconde révolution" bien entendu fondée sur le nombre et la force de ses SA auxquels l'armée régulière - infiniment moins nombreuse - devra évidemment se soumettre.
C'est l'erreur fatale...
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