Goebbels, Hitler et Röhm, en 1933 |
... l'obstacle Goering écarté, reste maintenant celui - autrement plus considérable d'Ernst Röhm et de sa Sturmabteilung. qui, au printemps 1934, aligne plus de quatre millions de membres !
Et le défi ne s'annonce pas facile à relever (1)
Sur le plan personnel déjà, Röhm et Himmler sont, sinon intimes, du moins de vieilles connaissances qui s'apprécient mutuellement. Surtout, Röhm est des plus anciens compagnons d'Hitler, et le seul de qui il tolère d'être encore appelé "Adolf" - tous les autres membres du NSDAP ayant depuis longtemps appris à ne plus s'adresser à lui que sous le bien plus réglementaire "Mon Führer".
Or Hitler, contrairement à Staline, est étonnamment - et remarquablement - fidèle à ses vieux compagnons, comme il le sera plus tard à ses généraux : il faut vraiment que ceux-ci le déçoivent ou le trahissent gravement pour qu'il se décide enfin à les chasser de sa vue et de sa mémoire, et même ainsi, il se contente généralement de les renvoyer dans leur foyer, avec salaire et retraite complètes, plutôt que de les confier à ses sbires, ou à un peloton d'exécution.
Himmler doit donc procéder avec prudence, et la première étape serait d'abord d'affaiblir la position de Röhm auprès d'Hitler, de faire clairement prendre conscience à ce dernier du danger que celui-ci représente non seulement pour lui-même, mais aussi pour le parti et l'Allemagne toute entière.
Röhm, malheureusement pour lui, prête déjà le flanc à de nombreuses critiques, et est affligé d'importants défauts facilement exploitables.
Surtout si on ne se soucie guère de la Vérité...
(1) au même moment, les effectifs de la SS se montaient à environ 200 000 hommes, ceux de la Reichswehr demeurant limités à environ 100 000 personnes
(1) au même moment, les effectifs de la SS se montaient à environ 200 000 hommes, ceux de la Reichswehr demeurant limités à environ 100 000 personnes
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