Affiche électorale du NSDAP, 1928 : respecter la Loi... puis la réécrire |
Plus question donc de fomenter un nouveau coup d'État, ni même de laisser penser qu'on serait sur le point d'en fomenter un : l'accession au Pouvoir, auquel il s'est juré de parvenir, se fera obligatoirement par des moyens légaux.
Le 5 janvier 1925, il en fait d'ailleurs le serment solennel à Heinrich Held, Ministre-Président de Bavière, ce qui, le 16 février, lui vaut d'obtenir la réhabilitation officielle du NSDAP.
Le droit de tenir des discours publics ne lui sera cependant rendu qu'en 1927, ce qui, dans l'immédiat, va donc le contraindre à recourir à différents "porte-voix", et en particulier à Joseph Goebbels, futur - et célèbre - Ministre de la Propagande du Troisième Reich
Cette conversion soudaine d'Hitler au principe de la Légalité n'est évidemment qu'une manœuvre de pur opportunisme : rien ne l'empêchera par exemple, aussitôt parvenu au Pouvoir, d'être le seul à pouvoir encore définir ce qui est "légal" ou non,... ni même à interdire tout autre parti politique que le sien !
Au demeurant, les moyens "légaux" qu'il se propose à présent de suivre ne le sont souvent que moyennant une considérable ouverture d'esprit : les affrontements violents avec les opposants politiques - et en particulier avec les communistes du KPD - restent par exemple toujours inscrits au programme, même s'ils devront s'inscrire dans un cadre plus "ordonné" qu'autrefois, ce qui, comme nous allons le voir, va d'ailleurs bientôt permettre à Heinrich Himmler d'émerger de l'anonymat et de se tailler une formidable place au soleil...
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