Ludendorff : brillant général, pitoyable politicien |
Plus question par exemple d’encore jouer le tambour au bénéfice d’un grand homme : amèrement déçu par Ludendorff, qui avant, pendant, et même après le putsch, s’est avéré rien moins que lamentable, Hitler considère à présent que c’est lui, et lui seul, qui saura sauver l’Allemagne et lui faire recouvrer sa grandeur
On n’est jamais si bien servi par soi-même…
Reste néanmoins à se débarrasser une fois pour toutes de l’encombrant général !
Heureusement, Ludendorff, bien qu’acquitté par le tribunal, et même élu, en mai 1924, au Reichstag, sous la bannière du Nationalsozialistische Freiheitsbewegung ("Parti national-socialiste de la Liberté" ou NSFB) (1), a déjà beaucoup perdu de sa superbe auprès de l'électorat.
Revenu aux affaires dès sa sortie de Landsberg, et manœuvrant avec habileté, Hitler va alors réussir à le marginaliser en quelques semaines, puis à le pousser à la faute en l’incitant à se présenter contre son ancien collègue Paul Hindenburg à la présidentielle de mars 1925, dont Ludendorff sortira définitivement ridiculisé, en n’ayant recueilli que les voix d’un électeur sur cent…
(1) coalition d’extrême-droite formée à peine un mois plus tôt, le NSFB regroupait les membres du Deutschvölkische Freiheitspartei (DVFP) créé en décembre 1922 et ceux du NSDAP désormais interdit
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