Défilé de SA à Francfort, 1925 |
Bien qu’officiellement ré-autorisé à la mi février, le NSDAP a en effet perdu énormément de fidèles depuis l’échec du putsch et sa clandestinité forcée, passant de plus de 55 000 à moins de 25 000 membres.
Si Hitler est convaincu - à raison - de posséder un potentiel de séduction bien supérieur à celui du malheureux chef-par-interim Alfred Rosenberg, il sait aussi que la route sera longue pour rattraper les militants perdus, surtout qu’il va lui falloir également tenir compte du vieux clivage droite-gauche qui déchire le parti depuis sa création.
Parce que le NSDAP se veut un à la fois national mais aussi socialiste, il recrute aussi bien dans la population rurale archi-conservatrice que dans les milieux urbains, volontiers anti-capitalistes et tentés par une nationalisation de l’économie.
Politiquement parlant, Hitler se sent pour sa part bien plus proche de l’aile droite, incarnée notamment par l’ultra-antisémite Julius Streicher, que de l’aile gauche, où l’on retrouve notamment les frères Gregor et Otto Strasser... ainsi qu’un certain Joseph Goebbels, dont le talent oratoire ne le cède guère qu’à celui d’Hitler lui-même.
Concilier deux visions aussi différentes, et rallier les (considérables) ego respectifs des uns et des autres à sa propre personne, est une entreprise titanesque, qui va d'ailleurs mobiliser son énergie pendant plusieurs années.
Mais c’est aussi une entreprise dangereuse pour cet homme qui, se sentant menacé, veut maintenant étoffer les effectifs de ses gardes-du-corps attitrés...
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