Le 24 septembre, face à la dégradation de la situation politico-économique, le gouvernement fédéral de Gustav Streseman décide de renoncer à sa politique de résistance passive, et de se plier aux conditions exigées par la France et la Belgique, un geste que les partis d’extrême-droite, à commencer par le NSDAP, dénoncent aussitôt comme une "trahison" face à un diktat.
Fasciné par la Marche sur Rome qui a permis aux chemises noires de Benito Mussolini d’accéder au Pouvoir un an auparavant, Hitler est résolu à en faire de même.
Mais l’Allemagne n’est pas l’Italie ! Aussi conservateurs, nationalistes et anti-Français soient-ils, les responsables politiques bavarois sont des légalistes, naturellement rebutés par toute forme d'agitation, et a fortiori par l’idée-même d’un putsch.
Et dans cette République fédérale de Weimar, Gustav von Kahr, Otto von Lossow et Hans-Ritter von Seisser, respectivement commissaire général, chef de l'armée et chef de la police de Bavière, doivent également tenir compte de l’opinion des autres Lander, et du Pouvoir central de Berlin.
Hitler le sait qui, en compagnie de Ludendorff, multiplie les discussions avec les responsables bavarois, lesquels en font de même avec leurs homologues fédéraux.
Mais après plusieurs semaines de grenouillages en tout sens, l’impasse demeure totale…
1 commentaire:
Bonjour!
Votre excellent blog est plus centré sur l'angle militaire que sur le politique, mais il n'est peut être pas inutile de rappeler que:
Les tentatives de coup d'Etat (ratées ou réussie) hitlériennes n'ont pas été les seules dans l'Alemagne de Weimar. I l y a eu notamment le putsch de Kapp (entre autres)
Et que plusieurs putsches de droite ont échoué non pas sur action du faible gouvernement , mais grâce à l'action des partis de gauche et des syndicats , qui ont tout fait capoter en déclenchant des grèves générales très suivies.
Ce n'est que plus tard quand la république de Weimar s'est discréditée à gauche (répression des communistes et des anarchistes, collusion avec le patronat) que ce frein de secours anti-putsch des grèves générales a perdu de son efficacité.
Un putsch para-militaire qui n'a pas de soutien dans l'opinion est en général fondé à tomber en quenouille (les énéraux d'Alger, le golpe borghese, le colonel Tejero...etc)
Dans le cas de Mussolini, la marche sur Rome était une vaste mascarade (trois régiments de carabiniers auraient pu la disperser vite fait bien fait) mais la mayonnaise de l'opinion avait pris en faveur de Benito....
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