La Stosstrupp Hitler à Munich, septembre 1923 |
… dans l’esprit d’Hitler, il est vital de canaliser ce mécontentement sous la bannière du NSDAP, puis de s’en servir pour précipiter la chute du gouvernement bavarois, prélude à celle de la République de Weimar dans son ensemble.
Depuis 1919 et l’arrivée d’Hitler, le NSDAP s’est considérablement renforcé, multipliant par mille le nombre de ses adhérents, et ralliant sous sa bannière quantités de groupuscules et de personnalités d’extrême-droite, comme Julius Streicher ou Hermann Goering.
Sous le couvert d’une association de gymnastique (!), devenue SturmAbteilung ("Section d’Assaut" ou SA) en octobre 1921, le parti s’est aussi doté d’un grand nombre de "gros bras" pour la plupart issus des Freikorps, à l’image de leur chef Ernst Röhm, ou… d’Heinrich Himmler qui, à cette époque, n’est encore qu’un militant fort basique, et parfaitement anonyme, du mouvement.
Signe des temps, et de sa propre importance, Hitler se trouve lui-même placé, depuis mai 1923, sous la protection rapprochée de la Stosstrupp Hitler ("peloton de choc d’Hitler"), soit une vingtaine de garde du corps triés sur le volet… et traînant déjà un lourd passé judiciaire.
Dévoués à Hitler jusqu'à la Mort, n'obéissant qu'à lui, et opérant déjà en marge des SA, ces hommes vont constituer l'embryon de ce qui donnera bientôt naissance à l'organisation la plus crainte et la plus haïe du Troisième Reich, la célèbre Schutzstaffel, ("échelon de protection" ou SS) dont les missions et effectifs ne cesseront de croître tout au long des années suivantes, mais dont la tâche essentielle demeurera toujours d'assurer la sécurité d'Hitler contre ses ennemis, de l'intérieur comme de l'extérieur…
2 commentaires:
Ne-serait-ce pas plutôt "Schutzstaffel" ?
Oui, il manquait un "s", merci ;-)
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