Himmler, dans les années 20' |
A l'évidence, la frustration d'Himmler d'avoir raté une belle carrière d'officier est intacte - il tente d'ailleurs, mais sans succès, d'intégrer la Réserve de la Reichswehr - tout comme l'est celle de ne pouvoir dépasser le stade des relations platoniques avec aucune femme de sa connaissance : "où finirai-je, quelle femme voudrai-je aimer et voudra m'aimer ?"
En visite chez des amis, il se fait ainsi ridiculiser par la maîtresse de maison "Elle
s'est particulièrement moquée de moi et m'a traité d'eunuque quand je
lui ai avoué que je n'avais jamais bavardé avec des filles et ainsi de
suite" (2), écrit-il dans son journal.
A mesure que les mois passent, ces frustrations se reflètent inévitablement dans son caractère et le rendent de plus en plus dépressif, le transformant, comme diraient les psychiatres modernes, en véritable "bombe à retardement"
A mesure que les mois passent, ces frustrations se reflètent inévitablement dans son caractère et le rendent de plus en plus dépressif, le transformant, comme diraient les psychiatres modernes, en véritable "bombe à retardement"
Ici, il critique "le manque d'intérêt et de maturité de cette génération d'étudiants d'après-guerre" qui, contrairement à lui, n'ont jamais été appelés sous les drapeaux; là, il s'oppose à cette "vanité des femmes de vouloir régenter des domaines où les femmes n'ont aucune habilité"
"Je suis quelqu'un si faible de caractère que je ne tiens même plus mon journal", finit-il par écrire (3)
(1) Longerich, op cit, page 53
(2) ibid, page 55
(3) ibid page 56
(2) ibid, page 55
(3) ibid page 56
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