Peu après minuit, le lieutenant de vaisseau Watkins, commandant du destroyer Havock, a lui aussi repéré un grand navire immobilisé sur l’eau,... un grand navire qu’il a lui aussi pris pour le Vittorio Veneto !
Ce n’est que trois heures plus tard que le Havock est finalement en mesure de pousser une reconnaissance jusqu’au dit navire,... et de réaliser ainsi son erreur.
Pola plutôt que Vittorio Veneto, et croiseur lourd plutôt que cuirassé, qu’importe : le fait demeure qu’il s’agit d’un bâtiment ennemi,... et même d’un fort étrange bâtiment, qui ne manifeste aucun signe d’hostilité et sur le pont duquel semble d’ailleurs régner une grande confusion.
Et Watkins est bien embêté, qui vient de dépenser toutes ses torpilles pour achever les éclopés italiens, et qui ne peut certes pas compter sur ses quatre malheureuses pièces de 120mm pour expédier par le fond un croiseur dix fois plus lourd que son propre destroyer !
Appelés à l’aide, trois autres destroyers britanniques ne tardent cependant pas à apparaître,… toujours sans susciter la moindre réaction chez l’Italien.
De plus en plus en plus intrigués, les Britanniques décident alors d’envoyer des hommes sur cet étrange croiseur fantôme,... lesquels ne tardent pas à constater que, non contents d’être on ne peut plus résolus à se rendre, bon nombre de marins italiens sont carrément ivres morts…
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