C'est contre son gré que Cunningham, peu avant 10h00, avait décidé d'envoyer des appareils du Formidable à la rescousse des navires de Pridham-Wippell menacés par des croiseurs et finalement par un cuirassé italiens.
Pour l'amiral britannique, il était en effet clair que son adversaire, dès qu'il les apercevrait dans le ciel, s'empresserait de retraiter vers sa base sans laisser aux cuirassés britanniques, bien plus lents que ses propres navires, la moindre chance de l'intercepter.
De fait, et comme à la Bataille de Punta Stilo, le Warspite (mais aussi le Barham et le Valiant) donne tout ce qu'il peut mais se trouve encore à quelque 150 kms du Vittorio Veneto au moment où celui-ci, avec toute la flotte italienne à sa suite, vire de bord vers le nord-ouest en direction de Tarente.
A ce stade, le seul espoir des Anglais est qu'un appareil du Formidable soit en mesure sinon d'immobiliser, du moins de freiner la progression du Vittorio Veneto qui, comme s'il était protégé par Dieu lui-même, parvient pourtant à repousser toutes les attaques et à éviter toutes les torpilles lancées contre lui.
A 15h25, pourtant, Dieu rallie soudainement le camp anglais, en permettant à un Albacore - aussitôt abattu par la DCA italienne - de loger une torpille à proximité de l'hélice tribord du cuirassé, lequel s'immobilise bientôt sur l'eau...
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