Sur la passerelle du Vittorio Veneto, l’amiral Iachino tient enfin la victoire après laquelle la Regia Marina court depuis le début des hostilités.
Son cuirassé est en effet aussi rapide que les quatre croiseurs anglais, et avec ses canons de 380mm, mais aussi les 203mm de ses autres bâtiments, il est parfaitement en mesure de les liquider les uns après les autres avant que le corps de bataille britannique – qu’il croit toujours à Alexandrie – soit en mesure de se porter à leur secours.
Suivi par toute la flotte italienne, le Vittorio Veneto se lance donc à la poursuite des navires de Pridham Wippell mais, peu avant midi, une demi-douzaine d’étranges biplans apparaissent dans le ciel.
Des Fairey Albacore (1) britanniques, autrement dit des appareils de porte-avions, ce qui signifie que l’un d’entre eux rôde nécessairement à moins de 200 kms de là avec un, et probablement plusieurs, cuirassés ennemis !
Aucune des torpilles lancées par ces disgracieux avions ne porte mais pour Iachino, il est inutile de tenter le diable, ce pourquoi, vers 12h20, ordonne-t-il d’abandonner la poursuite et de retraiter le plus rapidement possible vers Tarente…
(1) Successeur désigné du Swordfish, et disposant quant à lui d’un habitacle fermé, l’Albacore ne parviendra cependant jamais à supplanter son ancêtre, avec lequel il coexistera jusqu’en 1943 avant d’être lui-même remplacé par le monoplan Barracuda
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