... schématiquement, le plan italien se présente ainsi : une force de combat menée par l'amiral Iachino et comprenant le cuirassé Vittorio Veneto ainsi que trois croiseurs lourds (1) effectuera une sortie offensive jusqu'à l'île de Gavdo, et appuiera au besoin l'action d'une seconde formation, celle de l'amiral Carlo Cattaneo, dont les trois croiseurs lourds (2) et les deux croiseurs légers (3) pénétreront jusqu'en Mer Égée, une centaine de kms plus au nord.
Après avoir passé quelques heures à couler tout ce qui leur passera sous les canons, les deux formations se retireront à vitesse maximale jusqu'à leur base, échappant ainsi à une éventuelle sortie du corps de bataille britannique ancré à Alexandrie.
Voilà pour la théorie.
Toujours en théorie, les navires italiens, qui n'opéreront jamais très loin de leurs côtes, pourront compter sur le soutien de la Regia Aeronautica mais aussi sur celui du X Fliegerkorps allemand, dont quelques officiers de liaison vont d'ailleurs embarquer sur le Vittorio Veneto.
Avec seulement un cuirassé et huit croiseurs, le dispositif italien peut certes paraître modeste, mais il n'en constitue pas moins la première mission offensive notable de la Regia Marina depuis le début des hostilités.
Surtout, le dit dispositif a l'avantage d'être extrêmement homogène puisque reposant sur des navires tous capables de filer à plus de 30 noeuds, donc parfaitement adaptés à un raid aussi bref que celui-ci.
Reste à passer de la théorie à la pratique...
(1) croiseurs lourds Trieste, Trento et Bolzano. Rappelons une fois de plus que le qualificatif "lourds" renvoie au calibre des canons (ici du 203mm) et non pas à leur tonnage (environ 13 000 tonnes)
(2) croiseurs lourds Zara, Pola et Fiume.
(3) croiseurs légers Abruzzi et Garibaldi. Ces derniers sont des 11 000 tonnes dotés de canons de 152mm
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