vendredi 14 juin 2013

3752 - ... mais une menace insupportable

... janvier 1941

Mais au-delà de l'amitié et du prestige, c'est une raison autrement plus impérieuse qui milite à présent en faveur d'une intervention allemande en Méditerranée : à l'heure où l'État-major est occupé à peaufiner les plans de l'Opération Barbarossa, un possible effondrement de l'Italie ferait en effet courir une menace insupportable sur les arrières des divisions qui vont bientôt se lancer à la conquête de l'URSS !

Que cela plaise ou non aux généraux de la Wehrmacht ou de la Luftwaffe, et quels que soient les sentiments de ces derniers à l'égard de leurs homologues italiens, il faut donc venir en aide au régime de Mussolini, mais aussi indispensable soit-elle, cette aide ne saurait accaparer de gros moyens, ce pourquoi, dans un premier temps, on va se contenter d'un simple corps aérien, en l'occurrence le X. Fliegerkorps du général Hans-Ferdinand Geisler, spécialisé dans la lutte anti-navires et jusque-là stationné en Norvège.

Dès les premiers jours de janvier 1941, des dizaines d'appareils allemand commencent  à s'implanter en Sicile mais aussi dans les îles du Dodécanèse. A la fin du mois, ils seront plus de 300, et près de 500 en mars, lorsque l'Afrika Korps, elle-même dotée de quelques 200 avions supplémentaires, débarquera en Libye italienne.

Trois cents à cinq cents avions, ce n'est guère, et même pas le cinquième de ce dont dispose la Regia Aeronautica italienne, sauf qu'entre les appareils allemands et les appareils italiens, et entre les équipages allemands et les équipages italiens, le différentiel d'efficacité est - il faut bien le dire - considérable, et ne va pas tarder à se manifester dans toute son ampleur...

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