... après son éclatante victoire contre la France, en juin 1940, Hitler était convaincu de trouver avec la Grande-Bretagne un arrangement qui lui permettrait de mettre un terme - au moins provisoire - à la guerre à l'Ouest.
Hélas, les Anglais s'étaient révélés bien plus coriaces et obstinés que prévu, en sorte que le Fuhrer n'avait alors eu d'autre choix que de se lancer dans une Bataille d'Angleterre que la Luftwaffe s'était quant à elle avérée incapable de remporter.
Loin de calmer les appétits guerriers du dictateur, cet échec l'avait au contraire convaincu de l'impérieuse nécessité de se lancer au plus vite dans une nouvelle guerre, et plus précisément dans la conquête de ce lebensraum à l'Est qui, depuis la rédaction de Mein Kampf, au milieu des années 1920, n'avait cessé de le hanter et qu'il considérait comme le véritable grand-oeuvre de sa vie.
Dans ce contexte, la Méditerranée ne constituait qu'un théâtre d'opérations (très) secondaire, par ailleurs dévolu à son allié italien, et auquel il ne s'était que fort vaguement intéressé.
Mais en cette fin de 1940, les déconvenues du dit allié vont radicalement changer la donne.
C'est d'abord une question de fidélité et d'amitié envers Mussolini, mais c'est aussi une question de prestige attendu que la succession de déboires rencontrés par l'Italie ne peut que nuire au prestige de l'Allemagne et à son propre prestige personnel...
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