Rentré à Alexandrie le 13 novembre en compagnie de l'Illustrious, le Warspite a aussitôt repris ses patrouilles et ses missions d'escorte en Méditerranée, cette Méditerranée que Mussolini rêvait sienne mais dont le contrôle, en cette fin d'année 1940, est pourtant sur le point de lui échapper.
Après avoir (provisoirement) perdu trois de ses cuirassés à Tarente à la suite d'une seule attaque menée par une vingtaine de pitoyables biplans britanniques de toile et de bois, la Regia Marina a été contrainte de se replier sur Naples, où elle est certes davantage en sécurité mais également bien plus éloignée du théâtre des opérations.
Et des opérations, parlons-en ! Partis le 9 septembre de Libye pour envahir l'Égypte, les fantassins du maréchal Graziani ont bien vite été repoussés sur leurs lignes de départ... et même au-delà puisque les Britanniques vont bientôt s'emparer de Tobrouk (22 janvier) et menacer toute la Libye italienne.
Même motif et même punition en Grèce où, le 28 octobre, Mussolini a fort imprudemment lancé ses troupes qui, après de fort modestes gains, n'ont elles aussi eu d'autre choix que de stopper leur offensive le 13 novembre, avant de se voir repoussées dès le lendemain par les Grecs, lesquels, dans la foulée sont même parvenus à s'emparer du tiers de l'Albanie italienne (1) ne s'arrêtant qu'avec la venue de l'hiver !
C'est alors que les Allemands, après des mois de silence, se décident à passer à l'action...
(1) l'Albanie avait été conquise par l'Italie en 1939, juste avant le déclenchement de la 2ème G.M.
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