
Lorsque le dernier d'entre eux se retire, vers minuit trente, les résultats dépassent toutes les espérances, puisqu'au prix de deux avions abattus, l’Aéronavale britannique vient en effet mettre hors de combat, et pour de longs mois, la moitié du corps de bataille italien !
Touché par au moins trois torpilles, le Littorio est enfoncé par l’avant et va passer les quatre prochains mois en réparations. Durement éprouvé lui aussi, le Caio Duilio est échoué sur le fond; renfloué à grand-peine, puis expédié à Gênes, il ne rejoindra l’escadre italienne qu’en mai de l’année suivante.
Les dommages les plus sévères sont cependant ceux subis par le Conte di Cavour qui, n’était la faible profondeur de la rade, aurait d’ailleurs purement et simplement disparu corps et biens.
Mais aussi miraculeuse soit-elle, sa survie va s’avérer bien inutile. Remis à flots après huit mois d'efforts, le Conte ne reprendra en effet plus jamais la mer : remorquée jusqu’à Trieste pour des réparations définitives, son épave s’y trouvera encore à la Capitulation de l’Italie, en septembre 1943, puis sera saisie par les Allemands, et finalement abandonnée par ceux-ci en février 1945…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire