Vers midi, ayant appris la présence d'une flotte italienne dans les parages, Cunningham décide de courir à elle et de l'engager au canon.
Mais "courir" est cependant un terme très relatif, d'abord parce que les deux formations sont encore séparées par près de 150 kms, et ensuite parce que, contrairement à leurs adversaires italiens, les navires britanniques sont loin d'être des champions de la vitesse !
Mais à la guerre, il faut faire avec ce que l'on,... qui n'est que rarement ce dont on aurait besoin, ce pourquoi la charge britannique va se scinder en trois groupes distincts et largement séparés les uns des autres.
A l'avant-garde, les croiseurs de l'amiral - et futur commandant-en-chef de la Home Fleet - John Tovey (1) filent à plus de 30 nœuds en direction des Italiens, suivis à bonne distance par le Warspite de Cunningham (qui donne tout ce qu'il peut, c-à-d un misérable 24 nœuds) et, bien loin derrière, par les Malaya et Royal Sovereign (qui ferment la marche, à moins de 20 nœuds).
A 15h15, les "brigades légères" des deux camps sont au contact, mais leur engagement, tenu à plus de 20 000 mètres de distance - soit à l'extrême limite de portée de leurs canons de moyen calibre - s'avère tout sauf concluant et se termine après moins d'un quart d'heure, lorsque les croiseurs britanniques décident de rompre le combat et de se replier vers le Warspite enfin parvenu à portée...
(1) John Tovey est surtout connu pour son rôle dans la traque et la destruction du cuirassé Bismarck (mai 1941) puis la catastrophique traversée du convoi PQ-17 (juillet 1942)
3 commentaires:
il y aurait comme un problème de retour chariot intempestif..
C'est corrigé, merci ;-)
mais de rien ;-)
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