
Pour escorter leur convoi en route vers Malte, les Britanniques ont pour leur part mobilisé les cuirassés Warspite, Malaya et Royal Sovereign, ainsi que le porte-avions Eagle et une demi-douzaine de croiseurs légers.
Sur le papier, avec trois cuirassés contre deux, et vingt-quatre pièces de 380mm contre seulement vingt de 320mm, les Britanniques disposent d'un sérieux avantage, encore accru par la présence d'un porte-avions.
Mais les choses ne sont hélas pas aussi simples : de ces trois cuirassés, seul le Warspite peut en effet filer 24 nœuds,... soit quatre à cinq de moins que les deux bâtiments italiens qui, si l'affaire tourne mal, n'auront donc aucune peine à se dérober.
Pour ne rien arranger, l'Eagle, construit sur la coque d'un vieux cuirassé chilien (1) est complètement démodé et peine lui aussi à donner ses 24 nœuds.
Inévitable bien qu'involontaire, la rencontre entre les deux flottes va se produire dans l'après-midi du 9 juillet 1940 (2), au large de Punta Stilo (Calabre)...
(1) en 1910, le Chili avait commandé deux super-dreadnought de 28 000 tonnes à la Grande-Bretagne. Réquisitionnés par la Royal Navy à la déclaration de guerre, l'Almirante Lattore était devenu le HMS Canada et l'Almirante Cochrane, quant à lui achevé en porte-avions, le HMS Eagle
(2) la flotte britannique avait néanmoins été repérée, et attaquée à plusieurs reprises le jour précédent par des appareils de la Regia Aeronautica italienne, sans autres dommages que ceux infligés au croiseur Gloucester, qui avait cependant continué sa route
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