Si la Bataille - ou plutôt l'exécution - de Mers el-Kébir continue aujourd'hui encore de faire polémique, le message qu'elle adresse au monde, et particulièrement à l'Allemagne nazie, a au moins le mérite d'être clair : la Grande-Bretagne est résolue à poursuivre la lutte coûte que coûte,... même si cela implique de s'en prendre à ses anciens alliés, désormais sous occupation allemande.
A Vichy, justement, les ultra de la Collaboration, Pierre Laval en tête, se sont aussitôt précipités chez Pétain pour le prier de déclarer immédiatement la guerre à la Grande-Bretagne.
"Une défaite suffit !" s'est contenté de déclarer le vieux maréchal qui, à l'instar de l'immense majorité des Français, n'a pas la moindre envie d'opérer un si spectaculaire renversement d'alliance deux semaines seulement après la signature de l'Armistice et à l'heure où les troupes allemandes occupent Paris et la moitié de la France.
En Méditerranée, la décision de Pétain laisse donc la Royal Navy seule à seule avec la Regia Marina italienne, mais l'une et l'autre ne sont pas pour autant pressées de se lancer dans un nouveau mano a mano de cuirassés et de croiseurs de bataille !
A Londres comme à Rome, la priorité des priorités, c'est en effet d'assurer la sécurité des convois qui ravitaillent Malte pour les uns (1), et la Libye pour les autres.
Le 6 juillet, trois jours après Mers el-Kébir, un convoi britannique quitte donc Alexandrie pour La Valette au moment où convoi italien appareille quant à lui de Naples à destination de Benghazi...
(1) Saviez-vous que... Voir Malte et mourir
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