... à 57 ans, Andrew Cunningham est déjà un vétéran de la Royal Navy, qu'il a rejoint comme simple cadet en 1897, alors qu'il n'avait encore que... 14 ans.
Nommé commandant du destroyer Scorpion en 1911, il a passé toute la 1ère G.M en Méditerranée, où il a d'ailleurs été décoré à plusieurs reprises.
Demeuré en service actif après le conflit, il a également servi en Baltique lors de la guerre civile russe (1). Promu contre-amiral en 1933, puis vice-amiral en 1936, il a été anobli en 1939 en même temps que nommé commandant-en-chef des forces navales britanniques en Méditerranée, hissant, le 6 juin, son pavillon sur un cuirassé qui est lui-même un vétéran de la 1ère G.M, en l'occurrence le HMS Warspite... un Warspite qu'il retrouve un an plus tard à son retour de Norvège.
Même s'il n'y est pas né, la Méditerranée est donc un théâtre d'opérations que Cunningham connaît particulièrement bien et depuis longtemps, avantage appréciable dans cette nouvelle guerre.
De Cunningham, beaucoup d'Anglais disent également qu'il est "le plus brillant amiral depuis Nelson", mais que cette affirmation soit vraie ou non, le fait est que son attitude, ses initiatives... et ses réussites vont singulièrement trancher avec celles de son homologue - et futur adversaire - de la Regia Marina italienne, l'amiral Inigo Campioni qui, bien que disposant de forces à la fois plus nombreuses et plus modernes, va s'avérer - comme nous allons le voir - aussi timoré dans son attitude que malavisé et malheureux dans ses (rares) initiatives...
(1) guerre opposant les Communistes de Lénine aux "Russes blancs" soutenus par la France et la Grande-Bretagne
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