Si elles n'ont nullement envie de regoûter aux horreurs de Verdun et de la guerre de tranchées, les opinions publiques britanniques et françaises commencent tout de même à se lasser de l'immobilisme de leurs généraux et de cette "drôle de guerre" où, depuis des mois, chaque camp se contente de camper sur ses positions.
Il faut dire que chez les Alliés, le mot d'ordre est de ne pas faire la guerre, ou alors de la faire la "autrement" et surtout à moindre coût. Dans ces conditions, et puisque le Reich a un besoin vital du minerai de fer suédois, pourquoi ne pas tenter de couper la "route du fer" qui, de décembre à avril transite obligatoirement le long des côtes norvégiennes via le port de Narvik ?
Le 8 avril 1940, la Royal Navy entreprend donc de miner les eaux norvégiennes de manière à les rendre impraticables aux cargos allemands.
Sur le plan du Droit international, cette initiative, qui revient à violer la souveraineté de la Norvège neutre, est évidemment illégale, mais elle va surtout offrir à Hitler le parfait prétexte pour justifier l’Opération Weserübung, soit l’invasion de la Norvège et du Danemark, sur lequel son État-major travaille depuis des semaines.
S’agissant de la Norvège, il s'agit ni plus ni moins que d'y acheminer plusieurs dizaines de milliers de fantassins que l’on embarquera non pas sur de traditionnels - et donc fort lents - cargos, mais bien sur les propres navires de guerre de la Kriegsmarine, une initiative risquée et qui va d'ailleurs permettre aux canons du Warspite de reprendre enfin du service...
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