mercredi 27 février 2013

3645 - l'ultime bataille

... lorsque sa route avait finalement croisé celle du Duke of York, le Scharnhorst était aussitôt devenu un mort en sursis.

Certes, on pourra toujours dire que si un obus du cuirassé britannique ne l’avait pas frappé à la hauteur de la chaufferie, et à la toute dernière minute, il serait peut-être parvenu à s’échapper.

Mais de toute manière, à ce moment-là, soit après un heure et demie de poursuite, le croiseur de bataille allemand avait déjà subi de tels dommages que ceux-ci l’auraient assurément tenus éloignés des combats jusqu’à la fin de la guerre, surtout si l’on considère qu’à l’instar de celles du Tirpitz, les réparations n’auraient jamais pu être réalisées dans la cale sèche d’un chantier naval allemand, mais plutôt dans un vague recoin de l’Altenfjord, donc loin de toute infrastructure ou équipement dignes de ce nom.

Sa vitesse désormais réduite de moitié, le Scharnhorst devenait, pour les destroyers britanniques, une proie d’autant plus facile que Bey, par sa funeste décision de disperser les siens en début de matinée, l'avait carrément livré sans défense à leurs torpilles.

Dans son dernier message à l’Amirauté, l’amiral allemands avait alors déclaré que lui-même et son équipage tout entier se battraient "jusqu’au dernier obus", et de fait c’est ce qu’ils avaient fait, mais l’héroïsme, hélas, ne suffisait plus depuis longtemps à remporter cette ultime bataille...

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