
... en septembre 1942, tirant les enseignements de la tragédie du PQ-17, la Royal Navy avait pour la première fois décidé d’incorporer un porte-avions à l’escorte rapprochée du convoi suivant.
Transformé à partir d’un vulgaire cargo mixte, l’Avenger, ne payait certes pas de mine à côté de "vrais" porte-avions comme le Victorious, mais les "vrais" porte-avions étaient trop rares et trop précieux pour être risqués à proximité des côtes de Norvège.
Du reste, et malgré ses modestes capacités, l’Avenger avait tout de même réussi à faire la preuve de son utilité, en sorte que son exemple avait rapidement été suivi par bien d’autres.
Deux ans plus tard, la Royal Navy disposait donc d’un grand nombre de bâtiments du même genre, capables non seulement d’assurer la sécurité des convois contre les avions et les sous-marins, mais aussi, au besoin, de mener de véritables opérations offensives contre l’ennemi et, pourquoi pas, contre le Tirpitz.
Un bonheur ne venant jamais seul, l’affaiblissement constant des forces allemandes en Norvège, régulièrement ponctionnées au profit de l’un ou l’autre Front, offrait à présent la possibilité de leur adjoindre un, voire même plusieurs, "vrais" porte-avions lourds.Pour les plus nostalgiques de l’ancienne puissance navale britannique, utiliser les appareils de porte-avions revenait toujours à appliquer un remède aérien à un problème strictement naval, mais ceux-là pouvaient au moins se consoler à l’idée que l’on resterait malgré tout "en famille" et que le Tirpitz, orgueil de la Kriegsmarine, serait quand même coulé grâce aux efforts et aux moyens de la Royal Navy.
Ne restait plus qu’à passer de l’intention à la réalisation...
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