lundi 8 octobre 2012

3503 - réparer à tout prix

... 24 septembre 1943

Au prix d’une quinzaine de morts et de prisonniers, et de cinq mini-submersibles perdus sur six (!), la Royal Navy vient donc d’infliger des dommages considérables au Tirpitz.

Mais ces dommages sont-ils définitifs ? Pour le savoir, les Britanniques vont multiplier les reconnaissances photographiques au-dessus du Kafjord, mais les Allemands, de leur côté, vont tout faire pour leur dissimuler l'état exact du cuirassé.

Pour l’amiral Doenitz, qui a succédé à Raeder au début de 1943 - nous y reviendrons dans une autre chronique - pour Doenitz, donc, le Tirpitz, endommagé ou non, n’a depuis longtemps plus la moindre valeur en tant qu’arme.

Mais comme son prédécesseur, le nouveau patron de la Kriegsmarine est néanmoins conscient du symbole "d’invincibilité" que représente encore le cuirassé, symbole d’autant plus intéressant que, depuis l’abandon de toute l’Afrique du Nord (en mai) l’échec de Koursk et la perte de la Sicile (en août), puis l’armistice italien (8 septembre), le Reich est plus que jamais sur la défensive, et le Führer à la recherche de rares bonnes nouvelles à offrir à son peuple.

Et même si plus personne, côté allemand, ne pense sérieusement à encore faire sortir le Tirpitz en mer, ce dernier continue malgré tout d’immobiliser un grand nombre de navires britanniques qui, sans sa présence, auraient depuis longtemps été expédiés ailleurs, et surtout dans des endroits bien plus vitaux pour l'Allemagne.

L’un dans l’autre, le 24 septembre, deux jours après l'attaque, Doenitz et Hitler conviennent donc de faire réparer le Tirpitz quel qu’en soit le coût

Et ce coût s’annonce extraordinairement élevé...

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