
Car les dégâts ne se limitent certes pas à la coque : sous la violence de l’explosion et de l’onde de choc, toute la tuyauterie a en effet été touchée à des degrés divers, les arbres d’hélice sont sortis de leur alignement et le gouvernail bâbord est irrémédiablement faussé.
Les radars sont tous hors d'usage, de même que les télémètres et la conduite de tir, tandis que des centaines de moteurs et de machines de toute taille ont été arrachés de leur socle ou sont à présent fissurés, en panne ou tout simplement détruits.
Pour ne rien arranger, plusieurs compartiments sont également inondés, et tout ce qui n’était pas fermement arrimé a été précipité au sol, voire même réduit en miettes, à l’image des deux hydravions Arado du bord, lesquels ne sont plus bons que pour le parc à ferrailles.
Mais les dégâts les plus importants, bien que les moins visibles, sont sans doute ceux qui touchent à l’armement : si les tourelles B et C ne sont que provisoirement bloquées, la tourelle D - à l’extrême arrière - est quant à elle totalement inutilisable : sous la violence de l’onde de choc, celle-ci a en effet soulevée hors de son socle (1) puis est retombée sur ses roulements, les massacrant sous ses quelque 1 100 tonnes...
(1) sur les cuirassés, les tourelles, ne sont pas fixées à la coque mais simplement retenues par leur propre poids, lequel, dans le cas des Yamato et Musashi japonais, peut atteindre 2 500 tonnes !
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