samedi 6 octobre 2012

3501 - le bon bout

... Kafjord, 22 septembre 1943, 08h12

Sur le pont du Tirpitz, la confusion est à présent à son comble.

En apprenant qu’un sous-marin britannique avait été repéré à quelques mètres de son cuirassé, le capitaine de vaisseau Hans Meyer, a certes donné l’ordre de se tenir prêt à appareiller, mais comme toutes les chaudières (1) sont depuis longtemps éteintes - toujours ce manque chronique de mazout ! - il faudrait bien une demi-heure avant qu’elles soient en mesure de produire assez de vapeur pour pouvoir mettre en marche !

Rien ne prouve d’ailleurs que les eaux libres du fjord constitueraient un refuge plus sûr, puisque d’autres sous-marins britanniques - mini ou non - pourraient également y rôder !

De toute manière, il est déjà trop tard : à 08h12, déclenchées par un mécanisme à retardement, les charges explosives placées au fond de la rade provoquent une telle onde de choc qu’elle soulève les 50 000 tonnes du Tirpitz de plus d’un mètre avant de le laisser retomber dans un fracas de fin du monde.

Cette fois, après plus de 18 mois d’efforts, et de multiples tentatives aussi coûteuses qu’infructueuses, les Britanniques tiennent enfin le bon bout...

(1) comme la grande majorité des navires de guerre de cette époque, la propulsion du Tirpitz est assurée non par des moteurs diesel mais bien par des turbines alimentées par de la vapeur sous pression, produite par des chaudières à mazout.

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