
... de fait, il avait fallu beaucoup d’efforts et de tâtonnements, et plusieurs prototypes, avant que les Britanniques réussissent, fin 1942, à mettre au point un engin raisonnablement utilisable au combat mais qui exigeait néanmoins un excellent entraînement, des nerfs solides, et une bonne résistance à la claustrophobie...
Bien que théoriquement capables de naviguer par leurs propres moyens, en surface, sur quelques centaines de kilomètres, les sous-marins "X" étaient, dans les faits, toujours remorqués par un sous-marin conventionnel, expérience malgré tout si éprouvante que cette traversée était systématiquement confiée à un équipage de convoyage, lequel, totalement épuisé, cédait sa place au véritable équipage de combat une fois le "X" parvenu à proximité de la cible.

L’attaque proprement dite consistait à déposer au fond de la rade, et sous le navire visé, deux charges d’explosives de deux tonnes chacune, transportées de part et d'autre de la coque, opération extrêmement délicate puisqu’à effectuer par nuit noire, dans les eaux sombres d’un fjord,... et en veillant à ce que le sous-marin, ainsi allégé de plus de 10% de son poids, ne remonte pas immédiatement à la surface tel un bouchon !

On le voit, les contraintes étaient donc sévères, les risques importants, et les possibilités d’utilisation limitées à l'attaque de grands navires au mouillage, en eux peu profondes, dans des rades encaissées et inaccessibles à un sous-marin conventionnel... autrement dit au seul Tirpitz qui, le 8 septembre 1943, après son retour du Spitzberg, avait jeté l’ancre dans le Kajford (1)
(1) le Kafjord est une branche de l’Altenfjord
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