vendredi 21 septembre 2012

3486 - quand l'ennemi disparaît...

... Faettenfjord, 11 mars 1943

Après plusieurs mois de travaux menés au fond du Faettenfjord de Trondheim par des centaines d’ouvriers et de marins, aidés par des dizaines de caboteurs, chalands et petits navires-ateliers, le Tirpitz est enfin prêt à repartir sinon au combat - il s’en faut encore de beaucoup ! - du moins vers le Bogenfjord de Narvik, afin d'y rejoindre deux autres célèbres éclopés, à savoir le Panzerschiff Lützow et le croiseur de bataille Scharnhorst, qui viennent tout juste de ressortir des chantiers navals allemands après leurs déboires de l’année précédente (1)

Mais si le Tirpitz a quelque peu retrouvé son état opérationnel, la question de son éventuel emploi demeure hélas entière.

Rien en effet, de son ivrognerie en mazout à sa vulnérabilité aux attaques aériennes en passant par le séisme que sa disparition éventuelle ne manquerait pas de provoquer en Allemagne, rien en effet n’a changé depuis l’année précédente !

Pire encore : après le départ des convois JW-53 et JW-53B au début de février 1943, les Britanniques, qui ne veulent à aucun prix revivre la tragédie du PQ-17 en organisant des convois au printemps et à l’été, les Britanniques, donc, ont décidé de suspendre tout nouveau convoi jusqu’à l’automne suivant (2), et ce afin de profiter de journées entières d’obscurité, ce qui, du coup, prive de les dernières grandes unités de la Kriegsmarine - à commencer par le Tirpitz - de tout ennemi à attaquer !

(1) S’étant lui-même infligé de gros dommages après son échouage du 3 juillet 1942, le Lützow avait dû abandonner l’Opération Rösselsprung et s’en retourner en Allemagne pour y subir des réparations qui s’étaient échelonnées jusque fin octobre; le Scharnhorst avait quant à lui été endommagé par plusieurs mines lorsqu’il était rentré de France en Allemagne, en passant par la Manche, le 12 février 1942
(2) Le convoi suivant, JW-54A, n’appareillera en effet que le 15 novembre 1943

2 commentaires:

Anonyme a dit...

vous croyez que les canons du tirpitz étaient vraiment braqués si haut en combat?

D'Iberville a dit...

Leur elevation maximale etait de 30 degres mais je ne saurais vous dire si le dessin y correspond ou non :-)