
Si le Tirpitz, l’Admiral Scheer et l’Admiral Hipper sont à présent en sécurité dans le Bogenfjord de Narvik, le premier cité n’est certes pas prêt d’en ressortir pour repartir au combat : en haut lieu, chacun est en effet occupé à se rallier au point de vue de l’amiral Oskar Kummetz, qui, deux jours auparavant, après être lui aussi rentré piteusement dans l’Altenfjord avec son Panzerschiff, en avait déduit que le cuirassé Tirpitz, bien trop précieux pour l’Allemagne et le prestige du régime hitlérien, ne pourrait plus jamais être employé contre un éventuel convoi allié.
Une déduction en amenant une autre, Kummetz avait aussitôt proposé, une fois son ravitaillement en mazout complété, de repartir en mer avec les seuls Scheer et Hipper, navires aux dimensions et au symbolisme finalement plus "raisonnables" que le Tirpitz et qui, à ce titre, pouvaient donc être davantage risqués en mer, où ils attireraient de toute manière beaucoup moins l'attention, et les moyens, des Britanniques.

Mais si le Scheer et le Hipper avaient donc eux aussi dû quitter l’Altenfjord pour rejoindre Narvik, la proposition de Kummetz était néanmoins destinée à poursuivre son petit bonhomme de chemin : en septembre, à l’appareillage du convoi PQ-18 - dont nous parlerons dans une prochaine chronique - on verra en effet les Scheer et Hipper se préparer pour une nouvelle attaque quand le Tirpitz, lui, restera plus que jamais condamné à demeurer à l’ancre...
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